Estampe

Une estampe c’est quoi au juste ?

L’estampe, désigne le résultat de l’impression d’une image au moyen d’une matrice créée sur une plaque métallique, une planche ou une pierre. Pourtant, certains auteurs l’utilisent aussi pour le tirage obtenu par d’autres techniques comme la sérigraphie, mais cette appellation est erronée.

Presse à estampe lithographique 19éme siècle
Une presse lithographique du 19éme siècle. Musée de l’imprimerie.

Dorénavant, on utilise le mot au sens d’image imprimée.

Les estampes de Claude Weisbuch

Tout au long de sa carrière, Claude Weisbuch, a produit une très importante quantité d’estampes. En effet, même si, l’appellation gravure, pour une œuvre à partir d’une plaque gravée et lithographie pour une œuvre à partir d’une pierre lithographique, sont correctes, ce sont des estampes.

Weisbuch en réception d'impression

Le professionnel qui se charge de l’impression, s’appelle « Taille-doucier » pour les œuvres en taille-douce et « Lithographe » pour les lithographies. Ainsi Claude Weisbuch a travaillé avec le « Taille-doucier » Patrick Degouy durant près de 40 ans.

Inscriptions figurant sur une estampe

Qu’elle soit gravure, ou lithographie, l’estampe comporte plusieurs mentions, permettant d’en attester l’authenticité et la valeur. L’ensemble de ces mentions, porte le nom de « lettre ». Ainsi depuis la fin du 19ᵉ siècle, elles doivent être matérialisées par des inscriptions manuscrites au crayon dans la marge inférieure de l’œuvre, au bord de la cuvette.

Généralement on trouve :

  • À droite, la signature de l’artiste et éventuellement la date d’impression.
  • À gauche une fraction qui indique le numéro du tirage sur le nombre total d’exemplaires et qui s’appelle la « justification du tirage ». Celle-ci, peut être en chiffres arabes (9/20), pour le tirage classique, ou en chiffre romain (IX/XX), pour les épreuves hors de l’édition.
  • Au centre, entre la fraction et la signature c’est l’emplacement du titre de l’œuvre.

Par ailleurs, en plus des tirages prévus, il est d’usage de réserver des exemplaires, pour l’artiste, les imprimeurs, l’éditeur ou les amis et aussi pour le dépot légal à la BNF (le site institutionnel de France). Ces impressions supplémentaires ne doivent pas dépasser 10% de la production. Ces tirages portent les mentions « E.A. » (épreuve d’artiste) ou « H.C. » (hors commerce) et peuvent être accompagnés d’une numérotation spécifique par exemple « EA 4/10 ».

Les tirages d’essai sont marqués EE (épreuve d’état) au crayon, en bas à gauche de la cuvette. Des spécificités comme « 1er état », « 2ème état » sont mentionnées dans le cas d’essais particuliers. Enfin, chaque série contient aussi un tirage, avec la mention BAT  (bon à tirer), qui est le premier exemplaire validé par l’artiste à la sortie de la presse.  Avant d’être numéroté et signé par l’artiste, chaque exemplaire est comparé au BAT.

Numérotation épreuve d'artiste
Nous sommes ici en présence d’une épreuve d’artiste dont le tirage global est de 20 pièces. Celle-ci est la numéro 2.

Estampe originale ou non ?

L’estampe originale est une œuvre obtenue par impression d’une matrice réalisée par l’artiste lui-même, ou sous son contrôle direct. Elle se distingue des autres types de réalisations par l’intervention directe de l’artiste. Si bien que toute réalisation n’étant pas due à ses mains, ne peut se prévaloir du nom d’ « estampe originale ».

A ce sujet pour en attester, elle se doit, a minima, d’être signée. L’estampe originale est celle qui a la plus grande valeur. Ce sont donc les inscriptions qui y figurent qui vont permettre de statuer et de la valoriser.

Évaluation du tirage

La valeur d’une estampe dépend, de son état, du nombre d’exemplaires tirés, de la cote de l’artiste, et de son implication lors du tirage. Par conséquent, il est difficile pour un simple amateur de tenter de réaliser sa propre évaluation. En revanche il est le seul à pouvoir estimer son prix « coup de cœur » qui devrait peut être représenter le seul critère important.

Synoptique des méthodes de création d’estampe

Dans cette terminologie qui s’avère être plus de tradition orale qu’encyclopédique, il est parfois compliqué de s’y retrouver. Pour vous aider, j’ai choisi de créer un petit outil qui vous éclairera.

Un tableau bien pratique pour s'yretrouver dans a terminologie "confuse" liée à la gravure.

Télécharger le synoptique des méthodes de création d’estampe, cliquez ICI

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